Samedi 19 mars 2022, nous avions rendez-vous à 14h, au kiosque du Champ-de-Mars, pour la 34ème marche fraternelle.

Déroulé de l’après-midi

Prises de paroles sous le kiosque du Champ-de-Mars

La foule était éparse, lasse, routinière comme un samedi de plus. Heureusement un beau soleil printanier était des nôtres, mais aussi un bon vent qui rendit les premières prises de paroles laborieuses. Sur le kiosque s’élevèrent comme tous les samedis les valeureux organisateurs, ainsi que le journaliste des DNAlsace, que personne n’eut l’idée de chasser : le gauchiste déteste la presse bourgeoise mais déteste encore plus quand elle ne s’intéresse pas à lui. Derrière eux, nos deux fidèles pseudo-anarchistes tout de noir vêtu comme une fragile milice fasciste nostalgique de Mussolini ou encore des réchappés de Daesh, dont personne ne sait trop ce qu’ils font là et que personne n’a eu non plus l’idée de demander de quitter la scène. Au fond ce sont des copains depuis les gilets jaunes, au fond ils ne sont pas méchants, mais même s’ils ne prennent jamais la parole (au point que la symbolique de leur présence est peu claire) quelle image donnent-ils du rassemblement ? Pourquoi se mettre tellement en avant sur l’estrade où le petit peuple des Colmariens libres vient écouter les membres du Parti Intérieur et les cochons plus égaux que les autres ?

Devant ce beau monde un simili drapeau ukrainien avait été placé, flanqué d’une colombe de la paix et d’un symbole “peace and love”, sans doute pour rappeler aux plus étourdis que la paix est meilleure que la guerre, et que la violence c’est méchant, apparemment même quand une civilisation défend sa survie et qu’un génocide doit être éviter. S’il était fin d’esprit, le gauchiste ne serait pas un gauchiste. Mais ce n’est pas tant que tout cela dégouline de niaiserie adolescente, c’est surtout que ça rompait la neutralité qui avait été comme le pacte tacite de cette assemblée, décidée à ne parler que de politique nationale et de défendre les victimes de la politique totalitaire de la section française du gouvernement totalitaire sans aborder la question de la guerre OTAN-Russie en Ukraine. Mais le gauchiste veut être Chaaaarliiiie, il veut être Black Live Matters, il doit tomber dans tous les pièges grossiers tendus par l’oligarchie qu’il croit abhorrer et combattre, puisqu’il est dans l’essence du gogo de se vautrer dans la boue du politiquement correct en toute rébellion incohérente. S’il était malin le gauchiste, passé 25 ans, ne serait plus un gauchiste. Et il oublie, le pauvre, que tant qu’il n’aura pas ses quatre doses (annuelles ?) de thérapies géniques à ARNm, il aura beau fait ostentation de toute sa bêtise bienveillante, il n’aura jamais beaucoup de points sur son crédit social… Bref, le gauchiste est Ukraine, gloire à lui !

Sur ce un jeune homme vint tenter de nous dire au micro, que Macron était en guerre contre nous (merci pour l’info) et que le totalitarisme est en marche (dingue !). Puis Julie, la Mélenchon de Colmar, qui a appris depuis ses débuts tremblants lors des gilets jaunes à manier le micro et galvaniser son auditoire en adoptant tous les effets de l’exercice mais sans les exagérer, nous expliqua que nous retournerions là où nous allions chaque semaine lors des premières marches pour la liberté : à l’hôpital Pasteur.

La foule cria, poussée par le ton de voix de la speakerine, mais à vrai dire le cœur n’y était pas, quand bien même on joua de la trompette pour commémorer les malgré-nous de 1922 ou qu’on écouta le traditionnel poème.

De la place Rapp à l’hôpital Pasteur

La petite troupe se mit alors en marche de la rue Stanislas, puis avenue du Général de Gaulle jusqu’à l’avenue de la liberté. Sur le chemin nous parlâmes politique et notamment des élections présidentielles du mois d’avril. Beaucoup s’interrogent sur Jean-Luc Mélenchon, le sénateur socialiste millionaire et franc-maçon qui assure le spectacle du premier tour, chez les socialo-communistes, avec son partenaire de jeu, Eric Zemmour, chargé de faire vibrer par sa verve l’électorat identitaire et patriote. Tout ça pour que le candidat choisi par l’oligarchie occidentale gagne, soit légalement par les urnes à la faveur d’un troisième tour électoral permettant d’assurer la victoire du poulain, soit avec un coup de pouce technologique et la bienveillance du Ministère de l’Intérieur. On se demanda si l’oligarchie occidentale allait humilier la France jusqu’à faire passer la nullissime Pécresse, plus stupide que l’actuelle mais forte de tout un réseau d’élus locaux Les républicains qui découple son pouvoir de nuisance, là où le poudré ridicule en place n’a que son ramassis de tocards et les seconds ralliés en 2022 qui ne valent pas plus que les fonds de tiroirs de 2017. Peu osent se dire que Manu le minable est encore le moindre mal de tous les choix envisageables, puisqu’il aurait la colère du peuple le soir-même de son élection et qu’avec un chaos au paroxysme on pourrait encore espérer un coup d’Etat salutaire venu des lâches forces de l’ordre françaises… Peu osent penser que seul le taux d’abstention sera intéressant, qu’à 80% on peut hâter l’arrivée d’un général balayant toute la crasse de la Vème république, la République elle-même1. Mélenchon lui parle de VIème république, il remet une pièce pour faire repartir le système pour 50 ans, le gauchiste applaudit… qu’importe si l’Etat de droit n’est plus qu’une farce depuis quelques années d’état d’urgence permanent, et si Mitterand n’avait pas déjà trahi les siens en 1983…

Enfin, soyons juste, le gauchiste vaut toujours mieux que la mamie dépolitisée, version décatie de la jeunesse menfoutiste dépressive, qui ne veut pas entendre parler de politique – ça la dépasse – ni d’Armée – c’est méchant la violence, qu’on a dit ! – et se condamne donc à se croire libre en suivant un troupeau de rebelles encadrés par la police qui, depuis 36 semaines (dont 34 sur le bitume et les pavés) sauve son honneur pendant que le Pouvoir le méprise et s’en contrefiche. Elle est la dernière relique de nos dingos de l’été 2021, ces joyeux hurluberlus qui venaient à la tribune de l’hôpital Pasteur nous redire en moins bien dit, les vidéos délirantes et joyeusement foutraques (mais pleines d’ersatz de religion sérieuse ou de science-fiction délirante) qu’ils avaient regardé récemment sur Youtube ou Odysee2.

Et donc chemin faisant, nous arrivâmes à l’hôpital.

A l’hôpital

Revenus sur nos premiers lieux de contestation, ce qui fit le plus mal au cœur ce fut de comparer la foule actuelle, qui ne bloquait même plus l’avenue de la Liberté ni même l’entrée de l’hôpital tant nous étions peu nombreux, avec celle d’il y avait cinq mois de là. Certes le dingo ne nous manque pas, qui a la fiabilité d’une girouette, parti papillonner d’une mode hebdomadaire à l’autre, incapable de réfléchir et de s’organiser parce que basé sur des idées farfelues, mais enfin, une marche manifestante, c’est un peu comme au lit, la taille ça compte quand même, quoi qu’on en dise.

Devant les portes fermées de l’usine grise à médicaments, les soignant suspendus et laissés sans salaires, prirent alors la parole. Les visages étaient marqués, la lassitude visible et quelque chose comme du découragement affleurait. Quelques infirmières revêtirent les sachets poubelle que leur ministère de tutelle, celui de l’infatigable tête-à-claques et bonimenteur Véran, leur avait envoyés en tout mépris comme un (premier) crachat à la figure, quand on pensait encore que le Covid-19 était un virus très grave.

Aujourd’hui seul Pierre Dischinger, maire de Munster, aussi fidèle que discret, est là pour représenter un peu de cette république putride qui les a laissé tomber comme des chaussettes trouées après un usage intensif. C’est plein d’émotion et comme une marche mortuaire, que nous retournions alors par là d’où nous étions venus et d’où nous étions partis, en passant notamment, sans trop réagir, devant les locaux de la presse bancaire.

Retour au kiosque

Retournés à la case départ comme pour un samedi sans fin, et bien que les organisateurs aient tout tenté pour varier parcours et activités, après une nouvelle salve de discussions mobiles à se demander si les élections ne seront tout simplement pas truquées ou jouées d’avance, avec un mandat de 5 ans pour un Macron ou une Pécresse, voire une Le Pen, se couchant tous devant leurs maîtres bruxellois et washingtoniens, déroulant avec plus de brutalité encore – mais c’est Poutine le méchant, ils sont dans le bon camp les Charlie de l’Ukraine – l’agenda de l’ordre luciférien dit aussi « Nouvel Ordre Mondial » et son système de contrôle, tout ça, donc, nous fument …

Nous terminâmes par le Chant des partisans, tristes, glacés intérieurement, un rien abattus. Même mon retour à la bibliothèque de Colmar, qui nous avait laissé sur le carreau sans bouger le petit doigt de pied de lâche fonctionnaire docile, n’y fit rien.

Ce fut la 34ème marche fraternelle. Comme toujours on se dit qu’il faut y être pour sauver l’honneur et ne pas laisser un chèque en blanc au Pouvoir dictatorial, mais si les gauchistes ont pourri le mouvement comme ils ont tué les gilets jaunes, à quoi bon ?

On remplacera les soignants suspendus par des Ukrainiens et qui sait, sans doute faudra-t-il apprendre le russe pour pouvoir soigner sans avoir besoin de s’injecter des produits expérimentaux. Помогите, царь Путин! Королевство Франция ждет вас.

[Le lendemain, lors de son sermon, l’abbé nous rappelait que nous « n’avons pas le droit de nous décourager ». Certes, mais nous sommes à bout de souffle et ce ne sont pas les païens youtubesques ni les matérialistes socialisants qui nous redonneront cette foi à déplacer les montagnes. Avons-nous le droit de douter ?]

Résumé vidéo

Notes

  1. Ce que le gauchiste ne peut penser, on vous rappelle qu’il est Charlie, le bougre, faudrait pas que le rebelle conteste ce que les hussards de la république lui ont démocratiquement collé dans le crâne, faudrait pas qu’il essaye de sortir des sables mouvant légaux dans lequel il s’enfonce sans comprendre pourquoi il a toujours la tête dans le sable !
  2. On ne leur jette pas la pierre trop fort, nous sommes tous les dingos de quelqu’un…

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