« Plus de 150 000 personnes ont été contrôlées et environ 5% ont été verbalisées », a déclaré à la presse bancaire, le 18 avril 2020, le préfet du Haut-Rhin Laurent Touvet. C’est ainsi qu’environ 7500 contrevenants ont donc écopé d’une amende s’élevant à 135 € (ou davantage en cas de réitération). Cela fait donc 1 012 500 € dans les poches de la République qui aura donc réussi à pallier le manque-à-gagner des radars, en ce mois de détention où les gens n’ont plus pu circuler.
Réitérant son chapelet sur l’importance de continuer à respecter le confinement pour endiguer l’épidémie, sauver des vies et augmenter la vibration cosmique de la gentillesse, le détenteur de l’autorité républicaine n’a pas commenté la manne ainsi accumulée par ses forces de l’ordre. Sarkozy leur demandait de faire du chiffre, on se doute que Manu le banquier leur donnera une prime pour cet impôt bien collecté.
Le peuple qui avait compris l’arnaque des taxations en vue de payer les banquiers avec les intérêts de la dette, aura sans doute compris bien clairement que sauver des vies et sauver la terre, participait de la même arnaque. Juteuse.
Car, si c’est la troisième fois qu’ils effectuaient les contrôles au même moment, le capitaine Arthur Moulin, adjoint au commandant de la compagnie de gendarmerie de Colmar, promet qu’« il y en aura d’autres ». surtout qu’une soixantaine de militaires-collecteurs de cette compagnie a été mobilisé dans l’opération, ainsi qu’une quarantaine de gendarmes mobiles de Belfort postés en renfort dans le Haut-Rhin, plus quelques motards de la brigade motorisée. Soit une centaine de gendarmes au total, dont le commandant de groupement, secondé de l’hélicoptère du détachement aérien de Meyenheim. Ça coûte un « pognon de dingue » (pour reprendre les mots du banquosident de la République bourgeoise), mais pour eux l’argent coule sans limite, faute de quoi le régime tomberait, et donc l’argent doit rentrer en retour.
Tous ces hommes sont, ou feignent de l’être, persuadés que le Covid-19 et l’état des traitements disponibles, hydroxychloroquine ou autres, justifient de laisser le pays en captivité pendant que son économie se délite, donc sa vie. Et demain, tireront-ils dans la foule avec le même zèle sûr de lui, quand tout sera détruit et qu’ils seront aux yeux de tous (pas Moulin et Touvet, dans leurs bureaux, mais le jeune gars dans la rue) les agents des gens qui les ont conduits à la ruine ?
Photo d’entête : “It’s Too Late (To Fall In Love With Sharon Tate)” par Thomas Altfather Good