Pour mémoire, la lettre que nous avions envoyée à la journaliste des DNAlsace qui suivait la manifestation que nous avions organisée à Colmar, le samedi 5 janvier 2019, et qui était chargée d’en rédiger le compte-rendu dans les deux canards locaux jumeaux. [Avril 2020]
Chère Véronique Berkani,
Un petit mot pour vous souhaiter une bonne année 2019, durant laquelle vous aurez très sûrement à reparler du peuple en jaune dans les pages locales.
Votre traitement de la manifestation du samedi 5 janvier 2019 (de mémoire d’anciens, on ose dire ‘historique’) dans les rues de Colmar – et même jusque dans ce centre-ville qui n’appartient pas qu’aux touristes – a été neutre. Merci. Les photos illustrant les articles ont bien reflété l’ambiance générale de ce cortège de 2000 personnes et plus, qui s’est déroulé dans le calme et la dignité, bien que nous soyons bien résolus à aller jusqu’à la fin de ce régime pourri depuis des décennies, dont Macron n’est que le dernier pantin risible en date, et bien dérisoire par rapport à la Commission Européenne que nous allons tâcher de cibler dès ce samedi, à Strasbourg. Avec des Allemands à nos côtés.
Vous, sur le terrain et dans le froid avec nous, vous nous connaissez, vous savez qui nous sommes et surtout pas les sauvages que les grands médiamenteurs aux ordres, les touilleurs de bruit dans les débats ridicules entre commissaires politiques autorisés et autres stars déconnectées, veulent faire de nous. Pour vous en convaincre un peu plus, et pour votre information (c’est votre métier !), nous vous laissons une copie des lettres que nous avons écrites, signées et déposées aux forces de police et de gendarmerie locales, pour leur gestion de ce samedi et pour l’humanité dont ils font preuve depuis le début de notre mouvement. Notamment, Virginie Perrey qui a su gagner l’estime de tous, à tel point que nos brassards blancs ont redoublé d’efforts, ce samedi, pour que rien ne soit à déplorer, et que son refus de la police-castagne à la faveur d’une gestion de l’ordre humaine et juste, ne soit pas trahie.
On aimerait bien que les pages nationales soient de la même neutralité qu’au niveau local. Montrer une immense photo de casseurs, à Paris, alors que la police provoque les gens pacifistes des heures durant, tire dans les visages à coup de flash-balls qui ne devaient être utilisés qu’en cas de légitime défense, et qui ressemble de plus en plus à une armée d’occupation, était d’une propagande éhontée. Focaliser vos colonnes sur des faits marginaux alors que l’immense majorité des gens de ce mouvement spontané et (inter)national, sont mus seulement par le désir de justice, le rétablissement de l’état de droit, et la mise à plat de questions qui minent la France, de gens qui font ça en hiver, à leur frais, prenant de leur temps et qui n’ont rien d’autre à gagner que leur liberté contestée et leur honneur bafoué par une clique d’oligarques méprisante et méprisable, n’est pas juste.
On se doute que vous avez une ligne à respecter et qu’une presse qui vit sous perfusion des subventions étatiques ne peut être qu’une presse-larbine. Cette presse est aussi une cible prioritaire des peuples qui en ont marre de cette manipulation généralisée quasiment digne des meilleures années de l’URSS ou de la RDA. Vos collègues des chaines nationales vont passer une année chahutée et ils le méritent ; on ne peut pas mentir sans cesse aux gens en toute impunité.
Tentez, s’il vous plait, dans votre rédaction, de faire votre travail sans servir les intérêts idéologiques venus de Paris, et vos lecteurs, dont nous faisons partie, vous suivront et vous en seront reconnaissant, comme nous les sommes avec toute personne juste et impartiale.
Les “gilets jaunes” de Colmar et environ
Entête : “Manifestation Toulouse, 22 novembre 2014” par Pierre-Selim
(Ce n’est pas Véronique Berkani, mais une journaliste de Drahi Propagande. Bon, après, ils sont interchangeables et quand on est prêt à faire, et pas trop mal pour le coup, le sale boulot pour la presse bancaire, on peut bien aller tapiner intellectuellement pour les grands groupes.)